"Mauvais calcul en société: Tel désire se rendre intéressant par ses jugements, tel autre par ses goûts et ses aversions, un troisième par ses relations, un quatrième par sa solitude...et tous s'abusent cruellement. Car celui devant qui le spectacle se donne, c'est lui qui s'imagine être en l'occurence le seul spectacle à prendre en considération"   (Nietzsche)

Voila une observation à mettre en relation avec le post précédent....

Un chaos que la plupart des personnes cherchent à monter en système. Des personnalités toujours en devenir (et dont une partie échappe sans doute presque entièrement à la conscience) faussent la donne d’une manière à la fois si flagrante quand on y pense et si subtile puisqu’on y pense précisément peu, qu’on peut se sentir à peu près assuré de rien du tout lorsqu’on engage la moindre relation qui dépasse le bavardage poli que toutes les gens socialement intégrés savent et doivent utiliser. Au-delà, pour autant qu’on continue de penser qu’une cause déterminée produira un effet précis, ça se complique salement. Peut être qu'on possède un genre de capacité intuitive qui nous permetterrait de sonder plus profondément qu'on ne le pense, l'âme de nos voisin(e)s. A défaut de pouvoir fabriquer un gadget technique pour rendre les esprits transparents, on peut maintenant nager sans s'emmerder à compter les longeurs....grâce à des lunettes speedo pas possible qui comptent et affichent les mètres. vive le progrès et la technique, tant pis pour le reste.

      Quand on doit écrire un travail de séminaire, le moment le plus pénible est sans aucun doute le tout début, quand les idées ne forment encore qu'une nébuleuse dont les éléments sont moitié tangibles - moitié oniriques... Alors, il faut absolument se garder de toute précipitation. J'en suis la et je rame (et rêve un peu).

Mais depuis lundi, gloria alleluia, ô joie, ô allégresse, c'est terminé. Déjà, ça me parait plus si terrible...

Vous aurez compris que je faisais référence à cette pirouette

et hop suisse. Y'a pas de honte.

Aussi en prévision de ce soir:

En prévision de ce soir:

voila.

La carte à rigoler est une amusante astuce pour essayer de se marrer facilement. Il s'agit d'une surface de papier sur laquelle est dessinée une petite histoire, généralement en trois cases, à la trame simplissisme et à la force comique percutante. On peut par exemple la découper ou la plastifier et/ou coller, au dos, la photo d'une fille qu'on voudrait oublier, du moins "intégrer" sainement. La première que j'ai faite, c'est celle de "l'homme canon". Particulièrement efficace. Il y a aussi ce truc à découper

Voilà, un examen de (bio) éthique se profile et un des auteurs que je vais devoir "traiter" sera Peter Singer
www.princeton.edu/~psinger/
C'est un utilitariste convaincu (et plutôt convaincant), farouchement opposé à l'utilisation du critère de l'appartenance à une espèce biologique (c'est à dire homo sapiens) comme critère ayant une portée morale. Il pense que nous devrions au contraire, nous doter d'éléments de comparaison plus objectifs (rationnalité, conscience de soi,..). Si je ne vois pas de mal à tuer un faisan de Colchide pour m'en faire une terrine et que l'idée de tuer un nouveau-né polyhandicapé me fait vomir (ma terrine de faisan de Colchide et airelles), je suis un abruti profond parce, selon lui, il est évident que le faisan possède les capacités citées plus haut d'une manière plus aboutie qu'un nouveau né (à propos duquel il est absolument exclu qu'il soit rationnel ou autoconscient). Il ne dit pas qu'on peut parler politique ou faire des projets d'avenir avec un faisan mais simplement que sa conscience est sans doute plus "fournie" ou du moins qu'elle ne l'est pas moins que celle d'un nouveau né. Pour que l'argument fonctionne mieux, vous pouvez aussi remplacer faisan de Colchide par Lassie, un chimpanzé ou flipper le dauphin ou tout autre animal dont la conscience est bigremment développée. Enfin,indépendamment de ses positions, je trouve que Singer fait bien son boulot et qu'il rend le débat moins passionnel, ce que je juge plus que nécessaire. Il démontre aussi comment un des arguments des pro-vie va droit dans le mur pour ceux que ça intéresse. Et un petit dessin que j'intitulerais volontiers: avortement, des argumentaires différents!
NB, le prof qui va m'examiner est membre de l'opus dei.